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Spécifications techniques : Médikit

NIVEAU DE CONFIDENTIALITE JAUNE

Unité de réaction extraterrestre PHALANX

Document Technique, Autorisation Delta

Classé le : 19 Mars 2084

Auteur : Cdt Paul Navarre, R&D: Division Ingénierie, PHALANX, Commandement des Opérations Atlantique




Considérations générales

Par le passé, la pratique des premiers secours ou de la chirurgie en situation hostile nécessitaient des médecins spécialement entraînés, qui puissent gérer le stress de sauver des vies sous le feu ennemi. Les troupes qui voyaient leurs membres tomber n'avaient pas d'autre choix que de continuer à se battre en espérant que les médecins arriveraient à temps (et qu'ils ne seraient pas paralysés par la panique ou ne tenteraient pas une opération que leurs capacités ou leur matériel interdisent). Si les blessés survivaient, ils étaient de toute façon inaptes au combat pour des semaines, voire des mois.

Cette stratégie pouvait être suffisante lors des guerres de tranchées de la deuxième guerre mondiale, mais plus maintenant. Attendre qu'un médecin arrive sur un terrain combat peut impliquer la mort d'un soldat qui aurait autrement pu être sauvé par des soins immédiats. L'application rapide de la médecine traumatique doit être rendue la plus simple et brève possible, afin que n'importe quel soldat puisse sauver des vies avec un entraînement minimal.

Chaque médikit contient un ordinateur de bord qui peut diagnostiquer les blessures par ultra-sons et rayons X. Il peut également réaliser des électrocardiogrammes et des électroencéphalogrammes, mesurer la pression sanguine, le pouls, et même calculer l'efficacité du soldat au combat en fonction de son dossier individuel (enregistré sur une petite puce sous-cutanée, qui permet de localiser et d'identifier le soldat). Toutes ces informations peuvent être affichées via un petit hologramme ou directement sur le système d'information du casque d'un soldat. Le médikit peut ensuite délivrer divers médicaments, déployer des outils chirurgicaux stériles pour une opération d'urgence, cautériser les blessures grâce à outil chauffant spécial, et (le plus important) appliquer son stock de nanorobots sur une blessure.

La vieille idée d'utiliser des nanorobots a été mise en pratique pour la première fois par des chercheurs vietnamiens il y a une trentaine d'années. Aujourd'hui, la médecine ne peut plus se passer d'eux. Il s'agit de minuscules robots de quelques micromètres de diamètre qui peuvent être programmés pour exécuter une tâche spécifique. Ils stériliseront rapidement une blessure, répareront une rupture artérielle, alerteront l'opérateur médical d'une hémorragie interne éventuelle ou de la nécessité d'une transfusion, refermeront une lésion à l'estomac ou à l'intestin, ranimeront ou détruiront des tissus nécrosés, et répareront des nerfs endommagés. Ils se dissolvent sans danger dans le sang du blessé après épuisement de leurs réserves énergétiques, ce qui ne prend pas plus de 10 ou 15 secondes. Ce délai est souvent bien trop court pour stabiliser un soldat grièvement blessé, et il sera nécessaire de lui injecter au moins une dose de nanorobots supplémentaire. Il n'y a pas de limite au nombre de doses qu'un individu peut prendre, les nanorobots étant métabolisés sans effets secondaires.

Cette technologie est la plus grande révolution jamais réalisée dans le monde de la chirurgie traumatique. Elle peut tout faire sauf régénérer les tissus. Si un travail plus important est nécessaire, par exemple lorsqu'un organe vital est touché, ou qu'une balle s'est logée dans un endroit critique, le médikit fournira l'équipement et les instructions nécessaires au soldat opérateur. Il ne remplacera pas une salle d'opération, mais est aussi proche d'un hôpital portable que possible.

Doctrine recommandée

Tous nos soldats ont été entraînés à l'utilisation d'un médikit. Dans l'idéal, chaque soldat devrait en avoir un sur lui pour une utilisation immédiate, mais je suis conscient que nos troupes n'ont qu'une capacité de chargement limitée. Toutes les blessures majeures devraient être traitées sans délai pour éviter d'éventuelles complications ultérieures. Si la victime peut encore marcher, elle devra battre en retraite du champ de bataille et se mettre à couvert afin de recevoir les soins d'un camarade.

La pharmacie incluse dans le médikit permet également de réanimer des soldats inconscients. Dans ce cas, les troupes ranimées doivent quitter la ligne de front dès que possible et continuer leurs soins à couvert. Le soldat-soignant peut lui-même devoir engager le combat avec des ennemis approchant, pour laisser le blessé s'échapper. C'est une pratique acceptable, à condition de fournir au médecin un soutient minimum. Échanger la vie d'un soldat pour une autre n’est pas un bon calcul militaire.

Une fois qu'un soldat est rentré vivant à la base, notre équipe médicale prendra en charge le traitement. Le risque qu'un individu succombe à ses blessures sur champ de bataille lorsqu'il se trouve dans les services hospitaliers PHALANX est inférieur au pourcent, aussi proche de zéro que possible.


Addenda

Aucun.




Compétence